Le sprint pour vendre les logements énergivores est lancé
Malgré une réglementation foisonnante sur le papier, on pense notamment au décrit “logement décent”, au Code de la santé publique et au règlement sanitaire départemental, trois textes qui imposent des normes de confort et d’habitabilité pour toutes les locations en France, le mal logement et l’habitat dégradé demeurent en 2024 une réalité prégnante. Les propriétaires de logement considéré comme passoire thermique, réfléchissent donc à leur vente.
Mais alors, comment reconnaître un logement énergivore ?
Selon l’Observatoire national de la rénovation énergétique, sur les 29 millions de logements qui composent le parc immobilier du territoire, 7,2 millions de passoires thermiques étaient recensées en juillet 2022. Cela s’évalue concrètement entre 17%-24% du parc de logements de la France. Un logement énergivore consomme plus d’énergie que nécessaire, faute d’une mauvaise isolation. Certains signes ne trompent pas pour savoir si un logement est énergivore :
- Consommation excessive d’énergie constatée sur les factures face à des habitudes de consommation raisonnées
- Montant des factures de gaz et d’électricité bien supérieur aux standards pour un logement économe du même type
- Difficulté à chauffer le logement l’hiver et impossibilité de le rafraîchir l’été
- Atmosphère humide et désagréable à l’intérieur
La manière la plus simple d’identifier un appartement ou une maison énergivore consiste à réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) Ce bilan donne la classe énergétique du bien sur une échelle de A à G. Un logement économe sera classe A avec une consommation 50 kWh/ m² / an ou moins, tandis qu’un logement énergivore de classe G consommera plus de 450 kWh/ m² / an.
À noter qu’un logement est défini comme énergivore à partir de la classe F.
Ce n’est plus un secret pour personne. La perspective de devoir prochainement être obligé de financer et réaliser des travaux de rénovation énergétique afin de pouvoir proposer le bien à la location, continue de pousser certains propriétaires de passoires énergétiques à vouloir vendre leur logement.
En effet, la loi Climat et Résilience va progressivement interdire ces logements à la location à partir de 2025. Les biens classés G seront interdits dès 2025, puis ceux classés F à compter de 2028. Pour certains propriétaires et bailleurs, le compte à rebours est donc lancé. Mais tous les territoires ne sont pas soumis à la même amplitude au niveau de l’accélération des ventes. Selon une étude laquelle ?, les mises en vente de maisons énergivores ont bondi en milieu rural (+7,3% sur 1 an). Dans le même temps, le flux des maisons “énergétiquement standard” mises sur le marché de la vente a reculé de 11,8% depuis 2021. A Paris, les mises en vente des biens énergivores enregistrent une hausse de 34,3% sur un an tandis que celles des logements, classés A/B/C/D/E connaissent une hausse uniquement de 12,6% sur la même période.
Baisse des prix des passoires thermiques
En raison de ces différentes données, tout laisse à croire que la surreprésentation, qui concerne actuellement les biens énergivores parmi les annonces immobilières, a des conséquences non seulement sur leur prix de vente (à la baisse), mais également sur leurs délais de vente (à la hausse). Sans surprise, en raison de la mise en place programmée du permis de louer, une concentration de passoires énergétiques à la vente s’accentue actuellement sur le marché de l’immobilier français.
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